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PRESS BOOK

  Société
Le périlleux voyage du savon d'Alep 
Minijupe et Maxilutte

Début juillet 2013. Alors que la plupart des familles lyonnaises sont sur la route des vacances, Carine Martirossian doit trouver un autre

collège à sa fille. En septembre, celle-ci fait sa rentrée en 6e. “Mais, le

2 juillet, nous avons reçu le refus de l’inspection académique de l’inscrire au collège Jean-Moulin”, peste-t-elle. La maman, habitante du 9e, avait demandé une dérogation pour éviter son collège de secteur, Jean-de-Verrazane. Avec quinze autres parents, elle a même tenté, en dernière chance, un recours gracieux devant l’inspection académique. Seul un tiers de ces seize demandes a reçu une réponse favorable. Sa requête, faite par le biais de l’option…

Ils trônent par milliers emmitouflés dans un tissu de jute dans un hangar de l’entreprise Najel, à Villeurbanne. Seul le parfum propre au savon d’Alep suggère le chemin à prendre pour pénétrer les locaux. Là, ces trésors des salles de bains attendent leur prochaine destination : les étals des marchés et supermarchés. Un miracle quand on sait d’où ils viennent. Avant d’arriver dans cette société de fabrication et distribution de savons d’Alep de la banlieue lyonnaise, les savons ont parcouru près de quatre mille kilomètres, traversé la Méditerranée, passé des dizaines de checkpoints, essuyé les bombardements.

Ces collèges où personne ne veut aller

SNCF : le long combat des salariés marocains

 Mon père me disait toujours : bientôt, tu vas montrer tes fesses !”, raconte Marie-Françoise Dupont, jeune infirmièremontpelliéraine dans les années 65.  Et ma mère, qui était couturière, coupait toujours cinq centimètres de plus que ce que je lui demandais. Alors c’est moi qui raccourcissais mes jupes avec du sparadrap !” Son amie Marilys Capdevielle, infirmière elle aussi dans les mêmes années, se rappelle un voyage chez sa belle-mère grecque, qui a très peu goûté la tenue des jeunes infirmières : “ Elle nous regardait d’un sale oeil, chuchotant à son fils : “Mais qu’est-ce que c’est que ces filles !”…

ici

À 63 ans, Lahcen Khlifi attend sa retraite non sans amertume. Ce cheminot de la SNCF d’origine marocaine devrait percevoir à peine plus de 1 000 euros, alors que ses collègues français auront 500 euros de plus. “J’ai pourtant travaillé le même nombre d’années, dans la même entreprise, aux mêmes postes !” peste-t-il. Un cheminot à l’identique à cette différence près : son statut. Les collègues français de Lahcen sont titulaires, “cadres permanents” de la SNCF, alors que lui n’est que contractuel. Une différence de taille qui doit être jugée, lundi 13 janvier, devant le conseil des prud’hommes de Paris. Lahcen Khlifi y retrouvera cinquante collègues marocains. C’est l’un des derniers groupes à avoir assigné la SNCF en discrimination…

Laïcité : faut-il interdire le voile chez les nounous ? 

Où placer le curseur entre la liberté individuelle et la liberté collective,

entre la sphère privée et la sphère publique ? Le 6 juin, une proposition de loi du groupe UMP, sur la liberté religieuse dans les entreprises et les associations, doit être débattue à l’Assemblée nationale. Sujet particulièrement sensible depuis 1989*, la laïcité s’invite de nouveau dans le débat. En dépassant cette fois le cadre strictement public de l’école et de l’Administration. 

Géolocalisation : les doutes sur la future loi

 
L'empègue, rite de passage au pays de la bouvine

Une tête de taureau figée sur un mur, une croix de Camargue, un fer à cheval, un flamant rose ou encore une Arlésienne. Autant de symboles taurins pour marquer le départ des fêtes votives et… célébrer

la jeunesse. Au moment où, comme chaque année, les villages du Gard et de l’Hérault célèbrent leur traditionnelle fête de village, les jeunes habitants perpétuent une étrange tradition chargée en symbolique. Équipés de bombes de peinture, ils sillonnent les rues du village pour apposer sur les murs et autour des portes des maisons de petits dessins inspirés de la tauromachie ou de la Camargue, en échange de quelques euros…

Une mère de famille prise dans un réseau de proxénétisme et retrouvée vivante grâce à son téléphone portable, des trafiquants de drogue pris en flagrant délit grâce à une balise de détection posée sur leur véhicule… Les policiers ne comptent plus le nombre d’affaires judiciaires résolues grâce à la géolocalisation. Mais un projet de loi visant à l’encadrer suscite des inquiétudes. “Le danger est de voir s’immiscer dans notre système juridique une sorte de Patriot Act à la française”, dénonce Pierre-Olivier Sur, bâtonnier de Paris, se référant à cette loi américaine votée après

les attentats du 11 septembre 2001 qui autorise les services de sécurité à accéder aux données informatiques des particuliers et des entreprises sans accord préalable et sans en informer les utilisateurs. Pister pour mieux serrer…

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